Intro

Né de l'envie de fuire les contradictions sociales. Le genre est un imbécile qui nous stigmatise avec des étiquettes.
"J’ai longtemps été dans mon corps et mon état civil comme dans un ensemble de données contradictoires qu’il fallait réconcilier dans la forme - je me souviens du pli de certains vêtements et d’excuses absurdes que je dégainais pour ne jamais sonner aux portes.
Et ainsi commence l'autoportrait."
Par une citation de celle qui m'a révélé à moi même. Christine and the Queens.
Je lance et relance mes phrases pour les faire sonner avec des sons. Ceux que j'écris et interprête. Ceux que j'essaye avec plus ou moins de succès.
Mes défauts sont ma force et mes erreurs sont ma marque de fabrique.
From Dunkirk with Love.
Fragment de moi même
Un corps sans beauté. Un corps simple et petit. Un corps qui n'est pas attirant. Un corps sans talent.
Je suis Kamille depuis que je suis né une deuxième fois.
Quand l'esprit de ce garçon rêveur se fatigue de vouloir et de pouvoir. Fatigué d'être et d'exister dans sa simple expression. So, i'm gone. Le garçon qui est en moi n'existe peut-être plus d'ailleurs.
Et je suis né.
Grâce à une musique.
Grâce un projet.
Christine and the Queens.
C’était au milieu de l'année 2013. Je surfais sur Internet comme à mon habitude. Et je suis tombé nez à nez avec Nuit 17 à 52. Elle m’a montré la voie et j'ai cherché qui était cette Christine.Je me suis découvert.
En l'espace de deux jours j'avais compris qui j'étais.
Je n'étais plus ce garçon fatigué. J'étais devenu quelqu'un de nouveau. Quelqu'un qui était tout ce que ce garçon rêvait d'être. Qui était qui il voulait.
Et je me suis appelée Kamille.
Plus tard, j’ai découvert Saint Claude. Et j’en suis tombé fou amoureux. Saint Claude c’est comme mon hymne, comme ma philosophie de vivre.
Je suis devenu Kamille. J'ai trouvé ce qui avait créé Kamille : mes doutes, mes craintes et mes faiblesses et je leur ai donné un nom : mes Ravens.
Alors rien de plus simple que de m'appeler Kamille and the Ravens.
Et j'ai pris mon ordinateur et j'ai commencé par une ligne piano. Trois accords simples qui ont fait la musique « LESS ».
Et c'est ainsi que mon projet à commencé. C'est ainsi que je suis devenu quelqu'un de nouveau.
Quelqu'un qui parle de ses Ravens comme il le voudrait et en chantant. Qui veut se forger en chantant. Toujours chanter car c'est une obsession désormais.
Parce que la question du genre n'est pas à se poser, je me devais d'écrire ces lignes pour t'expliquer.
T'expliquer que ce n'est pas simplement une rencontre qui m'a fait changer d'état d'esprit. C'est une rencontre qui m'a fait naitre une nouvelle fois. Dans un nouveau corps, dans une nouvelle identité.
Alors dis toi, que derrière chaque phrase de mes petits textes, que derrière chaque accord du piano numérique de mon ordinateur, se cache un souvenir, car mes Ravens sont ceux pour qui je suis. Ils sont ceux qui font de moi, moi.
Alors Kamille n'est pas là pour pleurer. C’est là pour rendre plus fort ceux qui ne le sont pas via son petit bout d'album.
Car ce manifeste n'est pas seulement une remise en question du genre, c'est aussi un manifeste de défense pour les sentiments, pour les femmes et surtout pour nous, petites gens anonymes. Qui ne peuvent s'exprimer comme ils le voudraient.
Kamille and the Ravens, c'est vous.
C'est moi et c'est eux aussi. Ceux qui ne vivent que par leur personnage, aussi flamboyant soit-il.
Kamille.
Musique distribuée par Indiefy.